Drap de mémé, petit haut de fillette
Suite au précédent message sur le "pantacourt style knickers" (je persiste et signe avec l'abrévation abusive "suite à" qui m'a valu les foudres d'une lectrice sur un blog collectif ), je vous présente le petit haut assorti.
Revenons donc à nos chiffons : je couds à une vitesse supersonique désormais et j'en suis la première étonnée. Maintenant que les principes de base de la couture élémentaire sont acquis, je n'ai plus besoin de regarder les consignes de couture (je ne parle que des vêtements basiques évidemment), et une fois le patron recopié, tout avance très vite. Voici donc le petit haut choisi pour aller avec le pantacourt montré précédemment. Patron tiré du hors série Coudre c'est facile n°3 (qui porte bien son nom) : la petite tunique rayée sans manches.
Une tunique que je recommande aux débutantes. Seule difficulté, si l'on peut dire : coudre un biais rentré aux emmanchures et à l'encolure.
Taille 120 pour ma grande de six ans tout juste (qui mesure justement son mètre vingt).
J'ai évidemment remplacé le noeud qui fermait le dos par un bouton et une petite tresse de coton. C'est un haut volanté mais qui reste sobre. Le volant lui donne justement une ampleur qui me plaît.
J'ai réalisé le biais dans le même tissu que le vêtement pour lui conserver toute sa fluidité et sa souplesse, puis l'ai cousu à petits points à la main. Réflexion faite, je me demande s'il ne s'agit pas plutôt d'un drap, maintes fois lavé, que d'un rideau, tellement le tissu est doux et assoupli.
Sinon, j'ai ajouté des photos "portées" de tuniques japonaises ici et là.
Du bon usage au bon goût, il n'y a qu'un pas que je préfère sans doute ne pas franchir.
Une petite anecdote pour rire. Quand on débute sur la "blogosphère", avec naïveté et bienveillance, on ne sait pas toujours ce qui nous attend au détour des articles. On m'a reproché, sur un blog collectif, de "saccager" la langue française (sic!) pour avoir employé la locution "suite à" au lieu de "à la suite de" ou bien "pour faire suite à"...
Indépendamment du fait que Grévisse et Goose notent qu'il s'agit d'une réduction de "comme suite à" qui reste "dans l'usage soigné" (Bon usage, 15e éd., paragraphe 1013, b11) et constatent que "suite à" pénètre l'usage littéraire (on le trouve même chez notre bon vieux grand Marcel P.), cet incident me laisse perplexe et me"chiffonne".*
Je crois que, pour les mots comme pour les tissus, on risque le faux pas dès qu'on parle du bon usage ou du bon goût.
Mais ne voilà-t-il pas que je deviens sentencieuse à mon tour ? Et zut !
(*Merci papa pour les recherches grammaticales. L'ourlet de ton 2e pantalon est prêt, tu peux venir le chercher.)